Comment augmenter la production de lait maternel ?

Quand une femme enceinte souhaite allaiter, la question centrale reste toujours liée à la production de lait maternel : « Aurais-je assez de lait ? », « Vais-je y arriver ? ».

L’arrivée de bébé est un tsunami physiologique et psychologique dès l’accouchement, comme nous avons pu le voir dans l’article sur le post partum. Si vous ne l’avez pas déjà parcouru, je vous conseille fortement d’aller y jeter un oeil afin de vous préparer à cette période cruciale pour une jeune maman.

Dès la naissance de bébé, la jeune maman allaitante met tout en oeuvre pour que bébé puisse obtenir la quantité de lait nécessaire à son bon développement. La production de lait maternel évolue grandement au fil de l’allaitement et vous pouvez d’ores-et-déjà trouver des informations importantes dans l’article traitant des débuts de l’allaitement.

La pression psychologique sur la maman pour l’allaitement

Revenons-en au sujet de notre article, à savoir la production de lait. Celle-ci est cruciale dès la montée de lait après les premiers jours de vie de bébé. L’allaitement peut prendre du temps à se mettre en place et nécessite beaucoup de patience du côté de la maman et du bébé.

Dans la période du post-partum, la maman ressent déjà une pression énorme pour sa « remise en forme », et l’allaitement peut parfois devenir une deuxième pression quant à la production de lait maternel.

Pression de « réussir » l’allaitement

En effet, on considère que, dans la vision idéalisée de l’allaitement, celui-ci serait naturel et instinctif, à la fois pour la maman et pour le bébé. Or, l’allaitement n’est pas aussi simple. Ainsi, chaque allaitement et chaque bébé sont différents. Une même maman avec plusieurs bébés peut « réussir » ou « rater » son allaitement avec l’un ou l’autre de ses enfants.

Peur de manquer de lait

C’est une peur presque universelle chez les toutes jeunes mamans allaitantes. La montée de lait est une étape cruciale et met beaucoup de pression sur la maman après l’accouchement. Elle peut vite devenir obsessionnelle si le parent regarde trop en détail les tétées (fréquence des tétées, couches,…).

augmenter production de lait maternel

Comment mesurer la production de lait maternel ?

Bien évidemment, il est impossible de connaître avec précision la production de lait maternel que bébé ingère pendant la tétée. Ce n’est donc pas réellement la production de lait maternel qui cause une pression sur la jeune maman mais le fait que bébé suive ou non sa courbe de croissance.

En effet, si un bébé allaité ne suit pas sa courbe de croissance ou si une cassure dans cette courbe de croissance intervient, la première chose incriminée sera l’allaitement sur cette prise de poids insuffisante.

Certains indicateurs peuvent toutefois être utilisés pour évaluer globalement la production de lait maternel :

  • pesée avant et après la tétée : c’est le test de la pesée, qui se fait notamment dès la maternité car elle nécessite une balance relativement précise. On pèse bébé avant et après la tétée, avec la même couche et les mêmes habits. La différence de poids donne alors la quantité de lait bue par bébé.
  • tirer son lait : il est possible de tirer son lait pour estimer la quantité de lait exprimée (tirée du sein). Dans ce cas, cette situation ne reflète pas facilement la quantité réellement bue par le bébé car celui-ci tète en général plus efficacement qu’un tire-lait, modifiant alors la quantité donnée par le sein. On utilise plutôt cette méthode pour voir l’évolution de la production de lait maternel au cours du temps.
  • suivi de croissance chez le pédiatre : comme évoqué plus haut, c’est cette méthode qui indique le mieux si bébé reçoit une quantité suffisante de lait pendant sa croissance. On cherche alors toute cassure dans la courbe de croissance.

Conseils en cas de production de lait maternel insuffisante

Vérifier la bonne prise du sein

Si les indicateurs ci-dessus indiquent une réelle baisse de lactation, il faut d’abord vérifier que la tétée se passe bien, à savoir si bébé prend bien le sein, avec une succion efficace pour bien stimuler la lactation.

Parfois, des soucis physiologiques comme un frein de langue chez un nourrisson peut entraîner des difficultés d’allaitement, notamment en rendant difficile la prise du sein et en limitant la succion. Cela peut causer des problèmes de positionnement, de prise et de succion, affectant ainsi l’apport de lait et le confort de la mère et de l’enfant. 

Si vous ressentez des douleurs ou pensez qu’un souci de ce type empêche un bon allaitement (faites confiance à votre intuition !), n’hésitez pas à faire appel à une conseillère en lactation qui pourra vous accompagner.

Allaitement à la demande

Un allaitement à la demande est indispensable pour stimuler efficacement la production de lait maternel. En effet, plus bébé tète, plus la production de lait maternel augmente. Gardez les tétées nocturnes afin d’éviter les baisses de lactation intempestives.

Changer de sein pendant la tétée

On vous conseille souvent de noter les heures et durées des tétées. N’oubliez pas également de noter quel sein a été utilisé pour l’allaitement afin de pouvoir alterner sans se tromper. Ainsi, la production de lait maternel sera équivalente sur les deux seins.

Tirer son lait entre les tétées

Si la production de lait maternel n’évolue pas avec l’allaitement à la demande, il faut alors utiliser un tire-lait entre les tétées, qui permettra de stimuler encore plus la lactation. Essayez de l’utiliser après les tétées afin de stimuler davantage le sein utilisé.

Porter bébé souvent et faire du peau à peau

La proximité de bébé reste un point important pour stimuler efficacement la lactation. Le peau à peau notamment, stimule la production d’ocytocine, qui est une hormone importante dans l’éjection du lait maternel au moment de la tétée.

Sur la boutique en ligne grossesse et maternité Féminin Plurielles, vous trouverez d’ailleurs des vêtements peau à peau de la marque Seraphine qui vous permettront de profiter d’un moment de peau à peau allongée ou assise avec les mains libres.

S’hydrater et manger diversifié et équilibré

En tant que maman allaitante, on recherche souvent quels aliments pourraient augmenter la production de lait maternel efficacement. Or, pour l’instant, certains aliments sont réputés galacogènes, à savoir qui stimuleraient la lactation, mais rien n’a été prouvé scientifiquement.

D’ailleurs, certains aliments très connus comme le fenouil et l’anis (on entend souvent parlé de la tisane de fenouil pour stimuler la lactation) sont maintenant déconseillés pendant la grossesse et l’allaitement en Suisse par SwissMedic. Leur haute teneur en estragol (un composé chimique contenu dans le fenouil et l’anis) pourrait être potentiellement nocif pour la santé. Les tests ont pour l’instant été limités à des cellules et des rongeurs.

Ainsi, on en revient toujours au même adage pour trouver plus d’énergie pour la lactation, à savoir : bien s’hydrater et manger équilibré et diversifié afin que votre corps puisse faire face au travail intense demandé par la production de lait maternel.

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